« Un gaspillage colossal de fonds publics » : la déviation de Beynac, une gabegie qui vire au casse-tête

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La note est salée pour le département de la Dordogne, défenseur depuis trente ans de la déviation de Beynac, ce contournement routier autour de la commune du même nom, située dans la très touristique vallée de la Dordogne. Alors que la déviation avait été autorisée en 2018, elle avait été annulée par le Conseil d’Etat un an après et enterrée définitivement en 2022 par la cour administrative d’appel (CAA) de Bordeaux avec obligation de remise en état dans un délai de douze mois.

Mais faute d’avoir constaté le début des travaux de démolition, notamment des piles de pont, grosses verrues de béton coulées dans la Dordogne, la CAA avait condamné le département à 489 000 euros d’astreinte en juillet 2023. Ce mardi 16 avril, la Cour a de nouveau condamné la collectivité à payer 1,433 million d’euros pour avoir commencé tardivement et très partiellement la remise en état.

Le président du conseil départemental accroché au projet

Le total des astreintes s’élève désormais à près de 2 millions d’euros, alors que les travaux déjà engagés et leur démolition sont estimés à 40 millions. « Un gaspillage colossal de fonds publics pour un projet inutile », persiffle Philippe d’Eaubonne, président de l’ASVD (Association Sauvons la Vallée de la Dordogne) qui aurait préféré « que le département rénove les routes, déplorables. »

Germinal Peiro, le président de la Dordogne, crie lui à l’injustice. « Nous avons commencé la démolition en juillet et non en octobre», plaide l’élu qui, s’il doit « signer bientôt des ordres de service pour la démolition des piles de pont », ne compte pas abandonner sa déviation et espère que le « nouveau » projet de contournement, déposé en 2023, aboutira. Et qu’il permettra de réutiliser les piles de ponts abandonnées.

Peu probable d’après la cour administrative, pour qui « le nouveau projet du département de boucle multimodale empruntant le même tracé que le projet initial ne peut être retenu comme une circonstance de nature à expliquer le retard pris dans l’exécution des travaux de démolition et de remise en état », en rappelant que le premier projet avait bafoué le code de l’environnement, sans régularisation possible.

« Si nous devons tout démolir, ce n’est pas 2 mais 40 millions d’euros que les Périgourdins auront perdu » prévient Germinal Peiro.



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