Sanofi : une manifestation devant le siège à Paris contre les suppressions de postes

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Avant la tenue de l’Assemblée générale des actionnaires, les pancartes étaient de sortie. Plus de deux cents manifestants ont protesté ce mardi devant le siège parisien du fleuron pharmaceutique français Sanofi contre des suppressions de postes dans la recherche en oncologie.

Avec des pancartes comme « JO = jeter l’oncologie », les manifestants ont multiplié les clins d’œil aux Jeux olympiques, dont Sanofi est partenaire, pour dénoncer devant le siège du groupe un plan social annoncé plus tôt ce mois-ci, conséquence du recentrage du groupe dans l’immunologie.

Casse sociale

Ce plan prévoit la suppression de 1 200 postes dans le monde, dont 330 en France, principalement (288) sur le site de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), et plus marginalement à Montpellier et Gentilly (Val-de-Marne).

« Ce sont nos impôts qui paient la casse sociale chez Sanofi », qui a « envie d’engraisser les actionnaires sur le dos de ses salariés et des patients », alerte Fabien Mallet, syndicaliste CGT Sanofi France au cours d’une conférence de presse. « Sanofi bafoue cyniquement toutes les valeurs de l’olympisme », a dénoncé de son côté Christian Nicolas, délégué syndical CFDT de Vitry pour qui « Sanofi ne s’intéresse qu’aux traitements coûteux qui seront vendus avec de fortes marges comme des produits de luxe ». La CFTC a également critiqué « l’attitude honteuse de nos hauts dirigeants qui préfèrent se focaliser sur les Jeux olympiques », « en complet décalage avec la réalité vécue par les salariés sur le terrain ».

« Sanofi doit être nationalisé »

« Sanofi se gave aussi sur le dos de la Sécurité sociale » et « Sanofi doit être nationalisé » pour lutter contre la pénurie de médicaments et investir dans la recherche, a lancé sur place le numéro un du parti communiste, Fabien Roussel. « La recherche, ce n’est pas un sprint, c’est un marathon, un investissement sur 10 à 15 ans », rappelle Dorothée Bourges, 46 ans, chercheurs en oncologie sur le site de Vitry. Elle dit en être à son « 5e chef en R&D en 10 ans chez Sanofi » et déplore cette « vision à court terme ».

« Faire de la recherche sans chercheur pour une entreprise pharmaceutique, je ne comprends pas », renchérit Isabelle Schreiber, 56 ans, technicienne chercheuse se disant « écœurée » après 34 ans dans la société.

« Nos labos, ça fait 30 ans qu’ils n’ont pas eu un coup de peinture, c’est ça la réalité et on dépouille des sites qui ferment pour avoir du matériel », tempête-t-elle. À ses côtés, une collègue réfléchit au devenir des donations qui « ne seront pas utilisées pour la recherche, clairement ».





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