« Une chose ancrée dans ma vie » : la grimpeuse Beth Rodden raconte son enlèvement au Kirghizistan

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Beth Rodden, âgée de 20 ans en 2000, est déjà une grimpeuse aguerrie quand elle décide de se rendre au Kirghizistan avec son petit-ami et deux autres grimpeurs. Prise en otage pendant six jours par des membres du Mouvement d’islamique d’Ouzbékistan, elle raconte dans un ouvrage « A Light through the Craks : A Climber’s Story » publié le 1er mai comment elle a vécu cet épisode traumatisant et en a fait une force.

Six jours de calvaire

Les grimpeurs ont été kidnappés au petit matin alors qu’ils étaient sur une falaise au Kirghizistan. « Il y avait trois hommes en tenue militaire, ils avaient une barbe épaisse, des fusils, des grenades, des armes de poing et des couteaux », racontait la jeune femme au National Geographic en 2017. Les hommes qui, étaient recherchés, les ont faits prisonniers et les ont forcés à se déplacer et à se cacher à travers les montagnes.

Le groupe a pu survivre en buvant l’eau des flaques et en mangeant des bouts de barres énergétiques qu’ils avaient récupérées sur leur campement. Un jeune soldat kirghiz, également capturé, a été abattu devant eux. L’un des ravisseurs, se masturbait régulièrement à proximité de Beth Rodden, la seule femme du groupe, raconte encore CNN.

Le groupe a pu s’échapper six jours après son enlèvement, profitant du fait de n’avoir qu’un seul ravisseur avec eux. Tommy Caldwell, le compagnon de Beth Rodden à l’époque, l’a poussé d’une falaise. L’homme a survécu à sa chute et a été fait prisonnier par des militaires, que les grimpeurs ont réussi à rejoindre après quelques heures de marche.

L’une des meilleures grimpeuses de sa génération

Le groupe a pu rentrer chez lui, aux États-Unis, quelques semaines après son enlèvement. Beth Rodden, traumatisée, explique n’avoir pas pu refaire de l’escalade pendant six mois. Mais avec du temps et de la patience, la grimpeuse a pu reprendre le sport qu’elle aimait tant. Elle a depuis escaladé des voies considérées parmi les plus difficiles comme El Capitan, dans le parc national de Yosemite.

« Je ne sais pas si cela m’a vraiment servi (à repousser mes limites), car ce n’est pas du tout comme si j’avais réellement travaillé ou compris ma peur, explique la quadragénaire à CNN qui a longtemps souffert de problèmes avec son image. Je l’ai juste en quelque sorte repoussée. »

Pour autant, la grimpeuse qui vit en Californie avec sa famille souffre encore de ce traumatisme. « Je réalise que c’est une chose ancrée dans ma vie, ça va ça vient, et je sais maintenant que j’y reviendrai encore et encore. »



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