Le blues conserve, c’est bien connu. Les légendes du genre ont souvent donné des concerts à 80 ans passés, souvent par passion, à d’autres occasions, obligés par les vicissitudes de la vie, tels des arriérés d’impôts à payer ou des comptables indélicats partis avec les économies… Mais le blues conserve aussi dans le sens où, une fois sur scène, les bluesmen retrouvent leur jeunesse, leur gouaille inimitable, et leur plaisir de jouer.
Prenez Walter Trout, 73 ans, et une carrière bien remplie. Durant ses débuts, auprès de pointures comme John Lee Hooker, Canned Heat, les Bluesbreakers de John Mayall, excusez du peu. Puis en solo, avec pas moins de 31 albums studio à son actif, dont le dernier, le fort recommandable « Broken », est disponible depuis quelques semaines. Le voici ce mardi soir sur une scène parisienne, l’Alhambra (en configuration totalement assise), à peine un an après un concert d’anthologie donné au Café de la Danse.
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