Trois étudiants se lancent dans une traversée de l’Atlantique à la voile pour soutenir la lutte contre le cancer

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« On a deux points communs, la passion pour la voile et que deux de nos pères, celui de Caroline et celui d’Alexy, sont décédés d’un cancer ». Franc, Zacharie, 23 ans, plante rapidement le décor. Et pour cause, avec Caroline et Alexy, 23 ans eux aussi, il n’a pas de temps à perdre. Le trio compte traverser l’Atlantique à la voile fin décembre et leur périple a un objectif : récolter 100 000 euros pour la lutte contre le cancer, dans le cadre d’un partenariat que les trois compères ont conclu avec le centre Eugène Marquis, un hôpital spécialisé dans la recherche sur le cancer à Rennes.

L’idée a vu le jour en 2022 alors que la présidente et skippeuse principale, Caroline, et Alexis et Zacharie étudient à l’ESCP à Paris. Une rencontre au club de voile, quelques échanges sur les bancs de l’école et les voilà lancés dans la création de « Caro et les garçons en mer », l’asso, et d’un « défi sportif, solidaire et éco responsable », énumère Zacharie.

 

Leur bateau, Cosinus, est amarré à Brest et restera en Bretagne entre septembre et décembre, le temps pour eux de s’entraîner avant de prendre le large. « On partira fin décembre pour la Martinique. Le parcours nous fait rejoindre l’île par le Cap Vert, trajet qui dure une vingtaine de jours, puis la traversée de l’Atlantique pour une vingtaine de jours en totale autonomie. On restera sur place trois mois et on fera le retour en juin 2024 à Brest. »

Le retour, moins long, les fait passer par les Açores puis Brest pour 25 jours. Un défi qui ne leur fait pas peur, même s’ils sont conscients des difficultés qu’ils pourront rencontrer, notamment « le froid et le golfe de Gascogne qui nous secouera pas mal », précise le jeune homme. D’ici là, ils s’exercent à la navigation, bien que déjà familiers, et essuient leurs premières difficultés.

Pour acquérir les bons réflexes et se nourrir d’expériences de pro, ils peuvent compter sur la vingtaine de témoignages reçue, mais aussi sur les navigateurs pros, Quentin Vlamynck et Fabrice Amedeo. « On a fait des stages aussi et des formations dont une de survie en mer ou un stage moteur ». Le moteur utilisé pour sortir des ports, leur sert aussi à recharger les appareils électriques du bateau, même s’il dispose de panneaux solaires.

 

Leur bateau, « un FIRST 32 S5 designé par Philippe Starck », mesure une dizaine de mètres de long pour 3 m de large seulement. Avec « deux chambres, une pour Caro et une autre pour nous deux », précise le jeune skippeur.

À la recherche de partenaires

Si l’équipe a déjà trouvé plusieurs partenaires, notamment l’école, Intégrale Prépa et le Cercle de la mer, il leur reste à trouver 40 % du budget, soit 15 000 euros environ. « On a acheté le bateau avec nos fonds personnels et un emprunt à la banque mais c’est une opération blanche car on compte le revendre à la fin du projet », explique Zacharie, « mais pour partir, nous avons besoin d’acheter du matériel de sécurité, de nouvelles voiles par exemple. Une voile c’est 2 000 à 3 000 euros… »

Pour essayer de boucler leur budget, en dehors de la recherche active de partenaire, l’équipage mise aussi sur la mise en place d’une cagnotte sur Hello Asso, ouverte aux particuliers. « Ensuite on ouvrira une deuxième cagnotte une fois en mer. « ’10 000 miles nautiques contre le cancer’aura un objectif, celui de récolter 10 euros à chaque mile parcouru. Les fonds iront au centre de lutte contre le cancer Eugène Marquis en Bretagne », poursuit Zacharie. Un choix qu’ils expliquent par le caractère unique du centre en Bretagne et par l’accompagnement qu’il propose aux patients.

« Contrairement à d’autres hôpitaux, le centre accompagne ses patients de façon plus poussée et il n’est pas rare de voir des patients s’éterniser au centre où, en plus des soins, ils bénéficient d’un accompagnement psychologique. Ce côté nous touchait beaucoup »

L’association Caro et les garçons en mer, outre les 100 000 euros espérés, s’est fixé comme autre objectif de prévenir et informer sur le cancer, avec une série de vidéos sur les principales causes du cancer en milieu maritime et dans les sports nautiques. « Ce sont le soleil, le tabac et l’alcool », tient à préciser le jeune homme. D’autres axes sont mis en avant comme le caractère éco responsable du projet ou l’association avec Christine Barul en Guadeloupe, une chercheuse qui a travaillé sur le cancer et à qui ils comptent bien rendre visite depuis la Martinique.

« On va aussi permettre à des enfants qui ont vaincu le cancer de venir faire un tour avec nous en bateau et de découvrir la voile. » En attendant de partir, ils peuvent compter sur le soutien de l’école qui leur a permis d’adapter leur année avec un premier semestre qu’ils effectuent en ligne deux jours par semaine et six mois sabbatique entre janvier et juin. « Ça nous laisse cinq jours de voile par semaine pour s’entraîner », calcule Zacharie que notre question sur la façon de se nourrir fait sourire : « Au début, on aura un peu de frais et des légumes, ensuite beaucoup de conserves. Mais on mise beaucoup sur la pêche ! »

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