Papouasie-Nouvelle-Guinée : un glissement de terrain touche six villages et pourrait avoir causé une centaine de morts

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Les secours sont en route pour une région reculée de Papouasie-Nouvelle-Guinée où un énorme glissement de terrain s’est produit dans la nuit de jeudi à vendredi. Un pan de roches et de terre qui s’est détaché d’un mont, dévalant en contrebas. La coulée de terre aurait touché le village de Kaokalam, dans la province d’Enga, à environ 600 km au nord de la capitale Port Moresby, vers 3 heures du matin, alors que la plupart des habitants dormaient. Cinq autres villages dans la zone de Maip Mulitaka ont été touchés par, selon un photographe de l’AFP sur place.

« Tout d’un coup, il y a eu un grand glissement de terrain. La montagne s’est effondrée soudainement alors que les habitants dormaient encore ». Leurs maisons ont été « complètement détruites », constate Steven Kandai, un responsable local. D’autres ont « entendu un bruit puissant de rochers qui tombaient et se sont enfuis ». D’autres encore ont réussi à fuir mais ont été tués en chemin par des chutes d’arbres et des éboulements de rochers, explique-t-il.

Le Premier ministre James Marape a déclaré dans un communiqué qu’il n’était pas encore pleinement informé de la situation, mais a assuré que les autorités compétentes travaillaient pour faire face à la catastrophe. Le gouverneur de la province d’Enga, Peter Ipatas, a indiqué que « plus de six villages » avaient été frappés, avec des « pertes humaines et des dégâts matériels ».

Moyens dérisoires

Trois corps avaient été retrouvés en milieu de journée, selon Steven Kandai, mais il faudra probablement des jours voire des semaines pour arrêter un bilan définitif. Selon le média australien ABC, une évaluation de cents morts serait, hélas, plus proche de la réalité, compte tenu du nombre de maisons balayées et du temps qu’il faudra pour que les secours soient véritablement organisés. D’autant plus que, selon les médias de l’archipel, le glissement de terrain a bloqué une route qui relie la ville de Porgera, connue pour sa grande mine d’or, aux villages touchés.

 

Dans l’urgence, les habitants rescapés ont mis en place des moyens dérisoires – pelles, lampes frontales, machettes, haches -, pour dégager des tas de pierres et de gravats et trouver des habitants ensevelis. Sur des photos et vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on voit des habitants escalader d’énormes rochers, éparpillés parmi les troncs d’arbres et les débris laissés par le glissement de terrain, pour évaluer les dégâts, et d’autres évacuer des personnes coincées sous des bouts de maison ensevelis.

Une équipe de secours – composée de médecins, militaires, policiers, membres d’agences onusiennes – a été dépêchée sur les lieux pour évaluer les dégâts et prendre en charge les blessés. Selon la secrétaire générale par intérim de l’antenne nationale de la Croix-Rouge, Janet Philemon, il faudra peut-être deux jours aux services d’urgence et à l’aide pour atteindre la zone. Elle estime qu’entre 100 et 500 personnes peuvent avoir été blessées ou tuées. « Il n’y a aucune indication de séisme ou de quoi que ce soit qui ait pu déclencher » le phénomène, a-t-elle expliqué à l’AFP, ajoutant que la zone touchée est un lieu d’exploitation minière aurifère et que le glissement de terrain a pu être provoqué par de fortes pluies.

Située juste au sud de l’équateur, la région fait régulièrement l’objet de violentes précipitations meurtrières. En mars, au moins 23 personnes ont perdu la vie quand un glissement de terrain est survenu dans une province voisine.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée est un pays en développement, 85 % de la population vit en zone rurale. Avec 10 millions d’habitants, c’est le pays le plus peuplé du Pacifique Sud après l’Australie. Bien que 840 langues y soient parlées, les communications sont difficiles : il y a peu de routes en dehors des grandes villes, et hors de Port Moresby, les télécommunications sont artisanales. Seulement 1,66 million de personnes à travers le pays utilisent Internet.

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