Le coordinateur national des enseignants suppléants, Malek Ayari, est intervenu, ce lundi 20 novembre 2023, dans la matinale de Jawhara FM.
Il est revenu, au micro de Hatem Ben Amara, sur la grève entamée aujourd’hui par les enseignants suppléants en protestation contre la situation précaire à laquelle les contraint le ministère de l’Éducation.
« Nous avons dépassé la précarité, aujourd’hui nous travaillons sous aucune formule, sans contrats carrément. Nous avons des dus qui n’ont pas été réglés depuis 2019 (…) aujourd’hui ce sont les enseignants qui sont en grève, il est possible que les surveillants, qui travaillent aussi sans contrat, nous rejoignent (…) la grève va durer une heure et nous espérons que le ministère va répondre avec des données exactes sur les délais dans lesquels il compte régulariser cette situation et rompre définitivement avec le travail précaire (…) le ministère nous promet chaque semaine de reprendre les réunions mais rien n’a été fait » a souligné Malek Ayari.
« Des enseignants ont travaillé seize ans sans que leur situation ne soit régularisée, 740 enseignants ont des dus qui n’ont pas été réglés depuis 2019, 9500 suppléants n’ont pas eu leur salaire du mois de juin, 4500 remplacements ponctuels n’ont pas été réglés. 80% des suppléants qui ont exercé à Sousse n’ont pas reçu leur rémunération malgré nos sollicitations. Les délégations traitent très mal les enseignants contractuels. Nous avons un accord signé le 23 mai 2023 qui n’a pas été appliqué. Le cadre suppléant travaille sans contrat clairement formulé et sans couverture sociale et sans carnet de soin. Certains ne sont même pas inclus dans les bases de données et leur nom figure seulement dans des cahiers qui peuvent être perdus » avait expliqué le responsable la semaine dernière.
M.B.Z