Hatem El Euchi : le consensus entre Ennahdha et Nidaa est la source des manigances dans le dossier des biens confisqués !

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Hatem El Euchi : le consensus entre Ennahdha et Nidaa est la source des manigances dans le dossier des biens confisqus !

L’ancien ministre des Domaines de l’État (gouvernement Essid), Hatem El Euchi, est intervenu, ce jeudi 16 novembre 2023, sur Mosaïque FM. Il a affirmé, au micro de Chaker Besbes, qu’à cause de ses nombreuses alertes sur les dépassements commis, notamment dans le dossier des biens confisqués, il a été quasiment « mis à la porte » du ministère.

« On me l’a clairement dit, je n’ai pas été sage. Il y a eu de graves dépassements, tout cela a eu pour origine le consensus contre-nature de pacotille. Ils n’acceptaient rien, ne voulaient d’aucune réforme, tous les biens confisqués c’était un butin qu’il fallait se partager et racketter les hommes d’affaires au passage (…) que pouvais-je dire ! » a déclaré l’ancien ministre.

« Il est temps que l’ARP élabore une nouvelle loi sur la confiscation, qu’elle fixe des délais clairs, que ce dossier soit définitivement finalisé qu’il n’y ait plus du tout de biens confisqués » a-t-il souligné.

Ce matin, le secrétaire général d’Attayar, Nabil Hajji, avait taclé Hatem El Euchi au sujet de l’arrestation du coordinateur d’Al Qotb, Riad Ben Fadhel.

Mardi, après l’arrestation de Riadh Ben Fadhel, l’ancien ministre a publié un statut sur Facebook laissant entendre que le coordinateur d’Al Qotb avait été arrêté dans le cadre d’une affaire d’acquisition de biens confisqués. Il a affirmé, également, qu’il avait parlé de cette affaire à maintes reprises, en vain.

Revenant sur ces insinuations, Nabil Hajji a rappelé, dans une intervention téléphonique dans la Matinale de Shems FM, que Hatem El Euchi avait été désigné au ministère des Domaines de l’État à l’initiative de l’homme d’affaires controversé et fondateur du parti disparu UPL, Slim Riahi. Il a ajouté que l’ancien ministre aurait pu, durant son mandat, ouvrir le dossier des biens confisqués.

Nabil Hajji a évoqué les poursuites judiciaires contre l’ancien ministre des Domaines de l’État. « Il fait l’objet d’une affaire de conflit d’intérêt, qu’il nous en parle ! Il représentait l’État dans un litige contre le groupe Boukhater puis après avoir quitté le ministère il est devenu l’avocat de la défense de ce même groupe », a-t-il expliqué.

Au sujet de l’arrestation de Riad Ben Fadhel, le politicien a avancé que cela n’était qu’un nouvel épisode dans la répression contre l’opposition politique. Il a ajouté que cet épisode était aussi une énième diversion opérée par le pouvoir et ainsi détourner l’opinion publique de l’échec du régime.

Il a signalé que Riad Ben Fadhel n’avait certainement pas été arrêté pour l’affaire évoquée par Hatem El Euchi car il s’agit là d’une affaire de corruption alors que le coordinateur d’Al Qotb a été placé en garde à vue pour suspicions de blanchiment d’argent.

Le président de la République, Kaïs Saïed, a discuté hier avec la ministre de la Justice, Leila Jaffel, et la ministre des Finances, Sihem Nemsia, du dossier des biens confisqués et des « manipulations délibérées ayant entravé ce dossier ».

« De nombreuses propriétés ont été négligées ou cédées à des prix dérisoires, profitant ainsi, à nouveau, aux lobbys qui ont changé de masques pour s’emparer des biens du peuple de manière détournée », a déclaré chef de l’État soulignant que « ce dossier a duré plus longtemps que nécessaire et doit être clos ». Il a également insisté sur « la nécessité de rendre compte de ceux qui ont négligé les biens confisqués à des prix dérisoires », et citant l’exemple d’une propriété à Hammamet acquise pour deux millions de dinars et cédée rapidement pour vingt millions de dinars.

Le Président a souligné que « l’État ne restera pas les bras croisés, que ce soit pour cette propriété ou d’autres, et que ceux qui ont participé à ce crime, ainsi que ceux qui pensent encore qu’ils peuvent dilapider les fonds du peuple, seront poursuivis ».

Dans le même contexte, le Président a déclaré que « le cadre juridique mis en place après le 14 janvier 2011 n’a fait qu’amplifier la corruption et la dilapidation des ressources du peuple tunisien », soulignant « qu’il est inacceptable que ce dossier reste ouvert pendant plus de deux décennies ».

Il a affirmé que « ceux qui veulent la réconciliation ont les portes ouvertes devant eux, tandis que ceux qui choisissent le contraire doivent assumer pleinement leur responsabilité devant la justice ».

M.B.Z

 

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