Bassem Ennaifer : l’état aura beaucoup de dettes à rembourser en 2024

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L’analyste financier Bassem Ennaifer est revenu, mardi 21 novembre 2023, sur les mesures annoncées dans le projet de loi de finances 2024 notant que l’année prochaine sera particulièrement dure de par les dettes que l’État aura à rembourser, entre autres.

Invité de Hatem Ben Amara dans la matinale de Jawhara FM, il a laissé entendre que le prix à payer pour boucler le budget de l’État serait cher. « L’État a des dettes intérieures à rembourser et compte emprunter sur le marché local 11,7 milliards de dinars. Il faut en plus obtenir 16,4 milliards de dinars en provenance du marché extérieur », a-t-il indiqué précisant que cela reste insuffisant car il faut faire tourner la machine industrielle actuellement tributaire d’un rythme irrégulier d’importation car cela implique des ressources en devises.

Il a ajouté, dans ce sens, que les 11,7 milliards de dinars de prêt serviraient à 90% à rembourser des dettes.

Au sujet des prévisions de croissance économique mentionnées par le chef du gouvernement Ahmed Hachani qui a avancé près de 3% de taux de croissance sur 2024, l’analyste a estimé que cela était optimiste et ne serait réalisable qu’en cas d’une bonne saison agricole.

Bassem Ennaifer a ajouté que les financements que le gouvernement souhaite avoir seraient difficiles à obtenir tout comme pour l’année 2023.

Selon ses dires, le projet de loi de finances tel que présenté au Parlement reflète une volonté de maitriser les dépenses mais n’est manifestement pas dans une logique d’austérité. « C’est le maximum qu’on peut faire en termes d’autofinancement », a-t-il assuré.

Il a relevé, par ailleurs, que la loi de finances n’était pas une loi faite pour l’investissement. Il s’agit de l’équivalent des états financiers dans une entreprise. Il a ajouté, dans ce sens, qu’il faudrait plutôt travailler sur d’autres lois et élaborer d’autres mesures pour encourager l’investissement et créer un climat propice aux affaires.

L’analyste a expliqué, également, que si les banques arrivent aujourd’hui à financer l’État, c’est grâce à la liquidité qui est supposée financer l’investissement.

N.J 

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