Abir Moussi : je suis malade au point de ne plus pouvoir marcher

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L’avocate, ancienne élue et présidente du Parti Destourien Libre (PDL)Abir Moussi a annoncé que son état de santé s’était considérablement aggravé. Elle a affirmé ne plus être capable de marcher ni de s’asseoir convenablement en raison des douleurs endurées durant les dernières 24 heures. Abir Moussi avait été interpellée devant le bureau d’ordre du palais de Carthage à la date du 3 octobre 2023. Entre quarante et cinquante policiers se sont rendus sur les lieux. Ils ont embarqué Abir Moussi et confisqué les téléphones des personnes présentes. Deux jours après (jeudi 5 octobre 2023), un mandat de dépôt a été émis à l’encontre de la présidente du PDL. Elle est accusée d’attentat contre la sûreté intérieure de l’État.

Dans une lettre adressée à l’opinion publique à la date du 20 novembre 2023, Abir Moussi a précisé qu’elle souffrait de douleurs au niveau de la tête, du cou, des épaules, du bas du dos et de l’intégralité de sa jambe gauche. Elle a assuré que l’aggravation de son état de santé résultat de l’absence de traitement médical après avoir été arrêtée par la force. Elle a considéré avoir été kidnappée puis détenue de façon arbitraire.

« Le traitement s’est limité à des calmants provisoires n’ayant plus d’effet suite à l’évolution de mon état de santé. L’équipe médicale au sein du centre de détention s’est retrouvée dans l’obligation d’opter pour des calmants de deuxième degré pouvant causer des séquelles neurologiques que j’ai refusé de prendre afin de préserver mon équilibre et mon éveil mental.

La dégradation de mon état de santé résulte, également, de l’interdiction d’avoir un coussin à l’intérieur du centre de détention, de l’obligation d’être assise, dans la cellule, pendant des heures sur un pot de peinture métallique et de l’absence de coordination entre les différentes équipes médicales concernées par mon dossier », lit-on dans la lettre.

La même source a évoqué plusieurs revendications. Abir Moussi a évoqué les requêtes suivantes :

– Obtenir un rapport médical complet de la part des services médicaux ayant suivi son état depuis le 3 octobre 2023 et un CD contenant les radios et le scanner effectués, ainsi que la liste des médicaments administrés.

– Obtenir un certificat médical délivré par l’hôpital Charles Nicole supposé avoir été délivré suite à la consultation qu’elle a passée et l’ajouter à son dossier.

– Autoriser le centre de détention à lui fournir l’accès à tous les équipements médicaux et vitaux nécessaires à l’amélioration de sa situation et à l’allégement de ses souffrances physiques et psychologiques.

– Obtenir les enregistrements vidéo des caméras de surveillance au sein du centre de détention où elle est incarcérée affirmant son incapacité à marcher et à s’asseoir normalement.

– Appeler le président de l’Ordre des avocats de Tunisie à lui rendre visite, à constater la dégradation de son état de santé, à suivre l’affaire et préserver son droit à la santé de façon à préserver sa dignité et sa sécurité.

La présidente du PDL, Abir Moussi, a tenu le chef de l’État, Kaïs Saïed politiquement, juridiquement et éthiquement responsable des atteintes dont elle est victime. Elle a qualifié la chose de torture physique et psychologique. Abir Moussi a assuré qu’elle continuera à défendre ses droits fondamentaux dans le cadre du respect de la loi et du militantisme légitime.

S.G

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