Abbou : impliquer les Sionistes dans l’évasion de la Mornaguia est une humiliation pour le peuple

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Abbou : impliquer les Sionistes dans lvasion de la Mornaguia est une humiliation pour le peuple

L’ancien secrétaire général d’Attayar et ancien ministre, Mohamed Abbou, est revenu, mardi 7 novembre 2023, sur l’affaire de l’évasion de cinq terroristes de la prison civile de la Mornaguia.

Invité de Wissal Kasraoui dans la Matinale de Shems FM, le politicien a dénoncé la version officielle communiquée par le président de la République Kaïs Saïed. Celui-ci a, rappelons-le, affirmé que les terroristes n’avaient pas fui, mais qu’ils avaient été exfiltrés de la prison insinuant une implication de l’entité sioniste dans cette affaire.

Mohamed Abbou a pointé du doigt le ridicule de cette version considérant qu’avancer un tel propos est une insulte à l’intelligence des citoyens. « Si on va continuer comme ça on va basculer dans des histoires d’ovnis et d’hommes verts ! Cela est une humiliation pour le peuple tunisien. A chaque fois, on leur raconte de histoires bizarres et certains y croient. C’en est trop ! », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Vous pensez vraiment que le Mossad n’a rien à faire ?! Pourquoi serait-il soucieux de ce qu’il se passe en Tunisie ?! (…) Eu égard au contexte actuel, ils (les Sionistes) ne peuvent être impactés par ce qu’il se passe ici ».

Notant qu’il n’y a aucune raison de taire les détails de cette affaire d’évasion, le politicien a avancé que l’État devrait communiquer, maintenant que les terroristes ont été arrêtés.

Le 1er novembre 2023, ces cinq terroristes, dont deux impliqués dans les assassinats politiques de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi ont fui la prison civile de la Mornaguia. Il s’agit de Nader Ghanmi, Alaeddine Ghazouani, Ameur Belâzi, Raed Touati et Ahmed Melki (alias Al Somali). Ce dernier a été arrêté dimanche à cité Intilaka, un quartier populaire de la Capitale. Les quatre autres terroristes ont, eux, été arrêtés dans la nuit de lundi à mardi alors qu’ils étaient retranchés à Djebel Boukornine.

Mohamed Abbou a évoqué, par ailleurs, les limogeages qui ont eu lieu après l’évasion des terroristes. Il a signalé que le régime de Kaïs Saïed était en train de rétablir les « anciens réflexes » au sein du système sécuritaire expliquant que la pression excessive sur les agents pénitentiaires, entre autres, donne naissance à des « monstres ».

Il a ajouté, dans ce sens, que l’insouciance des agents, les conflits entre les appareils de l’État et les différentes administrations, lui rappelaient la fin du régime de Zine El Abidine Ben Ali.

N.J  

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