ENTRETIEN – La co-réalisatrice de ce film qui relate le combat d’une judokate iranienne refusant de céder aux pressions de son pays raconte comment elle a travaillé avec l’Israélien Guy Nattiv.
Dans ce jardin parisien ombragé, on croit rencontrer une jeune femme austère comme le rôle de coach qu’elle interprète dans Tatami. Surprise! Zar Amir, 43 ans, dégage un charme et une finesse souriante à l’opposé de son personnage d’entraîneuse de judo secrètement blessée. Actrice, productrice et réalisatrice franco-iranienne née à Téhéran, Zar Amir a remporté le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes en 2022 pour son rôle dans le film Les Nuits de Mashhad. Avec l’Israélien Guy Nattiv, elle coréalise ce film en noir et blanc d’une grande intensité, en même temps qu’elle y incarne un rôle clé.
LE FIGARO. – Pourquoi avoir choisi de tourner Tatami en noir et blanc?
Zar amir. - Pour plusieurs raisons. Guy Nattiv et moi avions en mémoire des films tels que Raging Bull de Scorsese ou La Haine de Kassovitz. Mais ce choix esthétique était aussi là pour souligner que le monde des femmes athlètes est plutôt un monde en noir et blanc en Iran. Un monde binaire. Nous ne savons même pas si…
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