«Tu as été un artisan déterminé de ces politiques pro-entreprises» : Bruno Le Maire ovationné par les patrons

C’est dans une drôle d’ambiance que la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) – la grand-messe des patrons français – s’est ouverte ce lundi 26 août. Alors que les chefs de grandes et petites entreprises qui se pressent chaque été au très chic hippodrome de Longchamp, dans le 16e arrondissement de la capitale, ont l’habitude d’être accueillis par un ministre, souvent même par le premier d’entre eux, aucun membre du gouvernement n’est attendu sur la scène cette année. Gouvernement démissionnaire oblige, ce sont le président du Sénat Gérard Larcher et la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui ouvrent les festivités.

Et pourtant, alors que le président du Medef, Patrick Martin, prononce son traditionnel mot d’accueil aux participants, c’est bien un ministre qui vole la vedette aux deux invités d’honneur. Un simple «Bruno Le Maire est parmi nous», suffit déjà à déclencher les applaudissements du public. Si l’hôte de Bercy n’intervient pas et n’est venu qu’en simple participant, il est tout de même assis au premier rang cet après-midi-là – entre Yaël Braun-Pivet et Patricia Barbizet, la présidente de l’Afep, organisation qui réunit les plus grandes entreprises françaises.

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«Nous avons pu avoir des divergences, sur le rythme de suppression de la CVAE , ou sur la situation grave du logement. Mais tu as été un artisan déterminé et déterminant de ces politiques pro-entreprises», lui lance le patron des patrons – sous les acclamations d’un public visiblement reconnaissant. «Je n’oublie pas non plus ton écoute et ta réactivité face au Covid, quand avec Geoffroy (Roux de Bézieux, ancien président du Medef, NDLR) nous échangions chaque jour avec toi. Pour cela, merci!». 

Profitant des quelques instants de pause imposés par les retentissants applaudissements du public à Patrick Martin, le ministre de l’Économie hoche la tête en souriant et salue la foule. Puis, secouant les deux mains jointes tel un sportif acclamé par son public, il finit par se lever pour profiter quelques secondes de l’ovation que lui offrent les chefs d’entreprise, sous le soleil de l’Ouest parisien. 

Arrivé par une entrée dérobée, l’hôte de Bercy – bien conscient d’être en terrain conquis au milieu des patrons -, ne serait néanmoins pas venu avec un autre agenda en tête que celui de «remercier les chefs d’entreprise et les soutenir, car ce sont eux qui créent la richesse et qui vont continuer de le faire», selon son entourage.