Lutte contre les actes de violence routière : Yannick Alléno signe une convention avec la Ville de Nice

Partager


Christian Estrosi s’est engagé vendredi après-midi auprès de l’association Antoine Alléno afin de prévenir les drames de la route et de venir en aide aux victimes de moins de 25 ans ainsi qu’à leur famille.

Le Figaro Nice

«Quand on entend que sur la promenade des Anglais certains roulent à 130 km/h, il est évident qu’un gamin qui laisse tomber son ballon n’a aucune chance de s’en sortir», constate Yannick Alléno. Depuis la mort tragique de son fils Antoine, percuté par un chauffard récidiviste le 8 mai 2022 à Paris, le chef triplement étoilé est devenu une figure de la lutte contre les actes de violence routière. Vendredi après-midi, la Ville de Nice s’est engagée auprès de l’association qui porte le nom d’Antoine Alléno avec la signature d’une convention et la présentation d’un plan d’actions afin de prévenir les drames routiers et de venir en aide aux victimes de moins de 25 ans ainsi qu’à leur famille.

«Notre territoire a connu un été meurtrier», a introduit le maire Christian Estrosi, évoquant le décès du gendarme Éric Comyn à Mougins, celui de la petite Kamylia à Vallauris ou encore d’un pompier à Nice, début juillet. «Nous avons affaire à des drames qui, de plus en plus souvent, sont marqués par une irresponsabilité grave avec des refus d’obtempérer, des conduites sans permis, en état d’ivresse, ou encore sous l’empire de stupéfiants. Dès lors, les véhicules deviennent des armes par destination. Et ceux qui les conduisent, des criminels, non pas malgré eux !», a-t-il martelé devant une petite assemblée constituée de familles endeuillées. Celle notamment du jeune Noé Guez, 16 ans, tué par un chauffard à Antibes, en juin 2022. «La vie n’est pas un jeu vidéo», a insisté l’édile Horizons. 

«Plus de considération»

S’agissant du plan d’actions que la municipalité «estrosiste» entend mettre en œuvre, il s’agit en premier lieu d’améliorer l’aide aux victimes et à leur famille. La Ville entend ainsi proposer un soutien psychologique, juridique et administratif, en lien avec la Maison pour l’accueil des victimes. «La proximité des maires auprès des familles est très importante. Il faut plus d’humanité dans la mort, plus de considération. Le fait que l’on considère encore ces drames comme des accidents, c’est laisser cela aux assureurs. Alors que c’est l’ensemble de la collectivité qui doit se mettre autour des familles pour les soutenir et leur apporter une aide», a commenté sur ce point Yannick Alléno. Il est question ensuite de mener des opérations de prévention et de sensibilisation, telle l’exposition dans les rues de Nice de portraits grand format (certains réalisés par l’artiste JR) de familles endeuillées par ce que le maire qualifie lui-même d’«homicide routier»


Parler d’homicide involontaire, c’est laissé une place à la fatalité. Or, la fatalité n’a rien à voir là-dedans

Yannick Alléno

Comme la plupart des proches de victimes de la route, le chef Alléno plaide lui aussi pour que le terme se substitue à l’inaudible homicide involontaire. «Parler d’homicide involontaire, c’est laissé une place à la fatalité. Or, la fatalité n’a rien à voir là-dedans», a-t-il déclaré. Et de poursuivre : «La courbe de mortalité des jeunes sur la route est exponentielle. Je suis affolé de ça parce que je me dis que si l’on ne fait rien c’est notre avenir qu’on laisse partir sur les trottoirs de nos villes». 

Dans le plan d’actions qu’elle défend, la capitale azuréenne désire enfin être «une terre expérimentale» pour le système d’information conçu par l’association Antoine Alléno. Il s’agit de recueillir les témoignages de citoyens permettant une meilleure compréhension des situations routières à risque. Cette recherche doit cibler l’ensemble de la métropole Nice-Côte d’Azur. Christian Estrosi a, en outre, fait savoir qu’il avait demandé aux services de l’État de pouvoir positionner sept nouveaux radars de vitesse dans sa ville. «Les maires devraient avoir l’autonomie d’installer à leur guise, dans des lieux très accidentogènes, des radars automatisés pour réduire la vitesse. Il faut contraindre les gens à être un peu plus raisonnables», a fait remarquer Yannick Alléno sur ce point. 



#Lutte #contre #les #actes #violence #routière #Yannick #Alléno #signe #une #convention #avec #Ville #Nice

Source link

Home

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut