Les sept merveilles horlogères de Genève

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Le rendez-vous annuel de l’horlogerie indépendante, les Geneva Watch Days, qui vient de fermer ses portes, a réservé son lot de surprises et de montres hors norme.

Un vent de fraîcheur a soufflé sur le lac de Genève, à l’occasion de l’édition 2024 des Geneva Watch Days, qui aura réuni cette année une cinquantaine de maisons horlogères indépendantes. Prouesses techniques, créativité débridée, chefs-d’œuvre d’artisanat… Notre sélection de sept nouveautés.

  

La plus historique : Chronographe calendrier perpétuel de Breitling

La marque au B ailé célèbre ses 140 ans avec trois éditions anniversaire battant au rythme d’un tout nouveau mouvement entièrement conçu et assemblé en interne. Ce complexe B19 est le premier calibre à quantième perpétuel estampillé Bretling. Doté d’un calendrier complet et d’une phase de lune, il corrige automatiquement les mois de vingt-huit, trente et trente et un jours, ainsi que les années bissextiles. De quoi garantir un fonctionnement optimal pendant près d’un siècle, sans aucun réglage majeur, avec une confortable réserve de marche d’environ 96 heures. Au dos, un rotor en or massif est décoré d’une gravure de l’usine Montbrillant, la manufa cture historique. Ce calibre intègre trois modèles phares de la maison en série limitée (55 000 €) : la Premier B19 Datora 42 en or rouge reprenant les chiffres arabes, l’échelle des minutes contrastée et les poussoirs carrés du modèle original de 1943 ; la Super Chronomat créée en 1983 pour l’équipe nationale italienne de voltige aérienne, la Frecce Tricolori ; et, surtout, l’iconique chronographe Calendrier Perpétuel Navitimer (notre photo), adopté jadis par les pilotes de ligne, avec sa règle à calcul intégrée.

  

Chronographe calendrier perpétuel de Breitling
Breitling

La plus extrême : Classique Double Tourbillon Quai de l’Horloge 5345 de Breguet

En 1801, Abraham-Louis Breguet dévoilait une montre de poche munie d’un tourbillon, compensant la gravité terrestre afin d’offrir une plus grande précision. Cette année, la maison qui porte son nom lui rend hommage avec une démonstration de savoir-faire de haute horlogerie : une imposante pièce en or rose de 46 mm de diamètre, au mouvement constitué de 740 composants. Côté cadran, on admire la danse hypnotique de ses deux tourbillons. Leur barrette, fixée à une platine centrale, effectue une rotation en douze heures, faisant ainsi office d’aiguille des heures. Pour l’occasion, les artisans de la manufacture ont imaginé un nouveau guillochage, le « flinqué rayonnant », rappelant visuellement des ondes sonores régulières. Côté fond, il aura fallu plus d’une centaine d’heures de travail pour graver au dos du mouvement le croquis vu du ciel de l’atelier d’Abraham-Louis Breguet, au 39, quai de l’Horloge, à Paris ! Un chef-d’œuvre d’artisanat horloger proposé à 835 000 €.

Classique Double Tourbillon Quai de l’Horloge 5345 de Breguet
Breguet

La plus distinguée : Tourbillon Or Rose de Daniel Roth

La Fabrique du Temps Louis Vuitton poursuit son patient travail de relance de la marque Daniel Roth avec un tourbillon au boîtier double ellipse en or rose (affiché à environ 180 000 €) entièrement développé par les maîtres horlogers Michel Navas et Enrico Barbasini, en collaboration avec le célèbre atelier de guillochage de Kari Voutilainen. Exemple d’élégance traditionnelle, le tourbillon positionné à 6 heures est ici surmonté d’une gradation des secondes en trois zones aux allures d’éventail. Au verso du boîtier, on découvre sous une glace saphir le calibre DR001, aux ponts ornés de côtes de Genève verticales.

  

Tourbillon Or Rose de Daniel Roth
Daniel Roth

La plus musicale : Octo Roma Grande Sonnerie de Bulgari

Ce garde-temps, présenté comme étant le plus complexe jamais créé par Bulgari, abrite en son sein la complication horlogère reine, la répétition minutes. Quatre marteaux marquent le passage du temps – soit les heures et les quarts, mais aussi les heures, les quarts et les minutes, à la demande – sur un air composé par le chef d’orchestre Lorenzo Viotti. Cette création de haut vol (environ 900 000 €) réinvente au passage la mélodie des gongs en y ajoutant le « triton », un intervalle caractéristique de la musique classique. Dotée d’un boîtier en titane de 45 mm, elle affiche un cadran squeletté en métal ajouré et un mouvement BVV800 à remontage manuel (réserve de marche de 72 heures).

  

Octo Roma Grande Sonnerie de Bulgari
David Atlan

La plus ludique : H. Moser & Cie et Studio Underd0g

Quand la belle endormie H. Moser & Cie a été rachetée par la famille Meylan, il y a une dizaine d’années, qui aurait pu imaginer qu’elle deviendrait l’une des griffes horlogères les plus branchées du moment ? Il faut dire que, ces derniers temps, elle n’a jamais hésité à faire le buzz, entre sa montre en fromage, ses casquettes rouges « Make Swiss Made Great Again », ou bien sa Swiss Alp Watch qui détournait le design de l’Apple Watch. Cette fois, place à une col laboration fruitée avec Studio Underd0g, horloger underground apprécié des collectionneurs. La H. Moser & Cie Endeavour Perpetual Calendar Passion Fruit (80 000 €, notre photo) embarque un mouvement à quantième perpétuel, avec un cadran brossé-soleil violet et un cadran en émail Grand Feu sur une base en or jaune 18 carats. La Studio Underd0g X H. Moser & Cie Passion Project (60 000 €) est, quant à elle, un chronographe monopoussoir, au lumineux cadran multicouche au dégradé ambre et pourpre.

H. Moser & Cie et Studio Underd0g
H. Moser & Cie et Studio Underd0g

La plus onirique : Classic Tourbillon Manufacture Aventurine de Frédérique Constant

Généralement, l’aventurine qui recouvre les cadrans des montres fait référence à cette matière inventée « par aventure », dit-on, dans un atelier de Murano. Chez Frédérique Constant, c’est en revanche de l’aventurine naturelle, une variété de quartz, qui forme le cadran taillé dans une seule pièce du Tourbillon Manufacture (39 995 €). Cette édition limitée à 36 exemplaires s’offre un boîtier en or blanc de 39 mm, reprenant à 6 heures l’ouverture Heart Beat inventée par la marque.

Classic Tourbillon Manufacture Aventurine de Frédérique Constant.
Frédérique Constant

La plus fine : ThinKing Prototype de Konstantin Chaykin

Malgré les récentes prouesses de Piaget (les 2 mm d’épaisseur de l’Altiplano Ultimate Concept Tourbillon), de Richard Mille (le 1,75 mm de la RM UP-01 Ferrari) et de Bulgari (le 1,7 mm de l’Octo Finissimo Ultra COSC), le fin du fin horloger n’est apparemment pas encore atteint ! Le Russe Konstantin Chaykin a présenté à Genève un prototype de seulement 1,65 mm d’épaisseur. Taillée dans un acier spécial, cette montre extrême devrait peser 13,3 grammes. Sa finesse a également supposé de lui imaginer un bracelet en alligator et titane à sa mesure !

Le prototype ThinTank
Kontantin Chaykin



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