Le ministère des Affaires étrangères dénonce la censure

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Le ministère des Affaires étrangères, de l’Immigration et des Tunisiens de l’étranger a publié un communiqué ce mardi 7 novembre 2023 pour assurer l’ouverture du ministère avec les médias occidentaux affiliés à des institutions médiatiques bien établies.
Mais le ministère s’est heurté à «une sélectivité et à un écart par rapport à ce que les règles de la profession journalistique imposent en termes de sérieux, d’honnêteté et d’engagement à ne pas déformer les déclarations et dialogues officiels».
Selon le même communiqué : «en plus de cibler la Tunisie et ses choix nationaux et de mettre délibérément en question ses positions, notamment sur un certain nombre de questions cruciales, au premier rang la question palestinienne, le ministère a également noté que, parfois, un certain nombre de médias de pays qui revendiquent un leadership en matière de liberté d’expression et d’indépendance de la presse et qui donnent des leçons dans ce domaine bloquent délibérément ces déclarations et ces dialogues… Ces médias invoquent des arguments fragiles qui ignorent les règles et les ABC du travail journalistique responsable, et reflètent le dédain et l’irrespect des règles de tact les plus basses dans les relations avec les autorités officielles».
Le communiqué évoque un entretien de presse accordé par le ministre, en marge de sa présidence du Colloque ministériel de la Francophonie à Yaoundé les 4 et 5 novembre 2023, à un quotidien classé parmi les plus grands journaux francophones, à sa demande et insistance, où il a répondu clairement aux questions du journaliste, notamment sur la situation en Tunisie et l’agression en cours, sur le peuple palestinien et les relations tuniso-françaises. Ce journal a annulé la publication de l’interview après avoir présenté des explications, excuses et réserves inacceptables quant au contenu des déclarations du ministre. (Vous trouverez ci-dessous la réponse du journaliste concernant l’annulation de la publication de l’entretien avec le Ministre.)
À cet égard, le ministère souligne la fréquence des précédents dans ce contexte, qui révèlent un fait connu sur l’intention préméditée d’un certain nombre de médias occidentaux et les restrictions à la liberté d’opinion et d’expression lorsque l’autre opinion entre en conflit avec les intérêts de ces partis. Ceci confirme les convictions sur les valeurs et les principes qui sont mis en œuvre, notamment la promotion de l’indépendance de la presse et de la liberté d’opinion, de pensée et de publication, parmi les grands médias occidentaux et les agendas employés pour les servir.
Voici la réponse du journaliste:
« Monsieur,
Comme je vous l’expliquais à l’instant au téléphone, je ne ferai finalement pas d’article sur l’échange que j’ai eu hier avec le ministre des affaires étrangères, Nabil Ammar. L’entretien était très intéressant et je le remercie pour le temps qu’il m’a accordé. Seulement, ******** a déjà évoqué à plusieurs reprises la position de la Tunisie sur la situation à Gaza et son soutien inconditionnel au peuple palestinien, et nous ne voulons pas être redondants. Par ailleurs, la réponse apportée par le ministre sur le coup d’arrêt porté à la loi sur la criminalisation de la normalisation avec Israël était trop elliptique pour nourrir un article. Enfin, il me semble que l’entretien diffusé hier par TV5 résume bien le message qu’a souhaité porter M. Ammar à Yaoundé. Je vous prie donc de m’excuser auprès de lui et vous adresses mes sincères salutations.

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