Le ministère de l’Agriculture a appelé, samedi 4 novembre 2023, à plus de rigueur dans l’application de la politique d’austérité hydrique et à prendre les mesures nécessaires contre les infractions à l’interdiction de l’utilisation de l’eau potable dans certains domaines.
Selon un communiqué du département publié au terme d’une session de travail consacrée à l’élaboration d’un plan d’action pour s’approvisionner en eau potable dans un contexte marqué par un manque de précipitation extrêmement prononcé, le ministère a exhorté les parties prenantes à intensifier le travail sur le terrain et de mettre en place un tableau de bord détaillé des dates de raccordements des puits avec le réseau d’eau potable, en plus des coûts des travaux et les quantités d’eaux escomptées.
Le ministère de l’Agriculture a appelé, par ailleurs, à organiser des campagnes dans toutes les régions pour sensibiliser à l’importance des ressources en eau à compter du 13 novembre, et à mettre en place un plan d’action clair pour lutter contre le raccordement anarchique des réseaux d’irrigation.
Il a, également, noté la nécessité de réexaminer la situation des groupements d’eau pour réduire les infractions en lien avec la distribution des eaux et le règlement des factures.
En l’absence de précipitations et la récurrence des épisodes de sécheresse dus au réchauffement climatique, la Tunisie fait face à un stress hydrique sans précédent. Les barrages affichent des taux de remplissage au plus bas. Début octobre, l’observatoire national de l’Agriculture (ONAGRI) a indiqué que les réserves en eau des barrages avaient baissé de 25,5% (-201,32 millions de m3), à 586,493 millions de m3, par rapport à une moyenne des trois dernières années de 787,925 millions de m3.
N.J