On le sait, l’agglomération toulousaine est attractive, avec près de 10 000 nouveaux habitants chaque année. Conséquence, les besoins en logements ne cessent de croître. Pourtant, la conjoncture actuelle n’est pas porteuse. « Tous les promoteurs sont en résilience et sous-produisent. Il faudra un an ou un an et demi pour que la machine redémarre et ça ne pourra pas s’inverser rapidement », illustre Mickaël Merz, président de l’Observer de l’immobilier neuf toulousain, qui a présenté ce jeudi 5 septembre 2024 les derniers chiffres de son organisme.
Au premier semestre 2024, 1 460 logements ont ainsi été mis en vente sur l’aire urbaine toulousaine, soit une baisse de 35 % comparé au premier semestre 2023. C’est encore plus brutal à Toulouse, avec une chute de 45 %. Les ventes, elles, ont enregistré une baisse de 22 % sur un an au niveau de l’aire urbaine et de 14 % sur la seule commune de Toulouse. En deux ans, le marché du neuf a vu ses ventes et son niveau de production divisés par deux dans l’agglomération. Dans le sud-est toulousain, sur la communauté d’agglomération du Sicoval, seuls 25 logements ont été mis en vente au premier semestre 2024.
1 000 logements construits en un trimestre, 7 500 nécessaires
« On fait même 3 à 4 fois moins que les très bonnes années », pointe le professionnel. Face aux besoins en logement, Toulouse accumule un retard que Mickaël Merz juge « irratrapable » : « La production est famélique. La ville a besoin de 7 500 logements, alors qu’on en produit 1 000 sur le trimestre. »
Un constat qui ne concerne pas que Toulouse, puisque le président de l’Observer note que l’impact est encore plus important dans les grandes agglomérations voisines avec une baisse de 60 % des mises en vente dans la région de Montpellier et de 40 % dans la région bordelaise.
Les difficultés de financement rencontrées par les acquéreurs accentuent la problématique, avec 29 % de désistements enregistrés au premier semestre, contre 25 % l’an dernier. En parallèle, les prix restent stables : autour de 4740 euros du mètre carré dans l’aire urbaine et 4930 euros/m2 à Toulouse.
La fin annoncée du dispositif Pinel présage d’une fin d’année encore plus morose pour la profession, qui craint également une année 2025 plus que délicate.
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