L’Assemblée des représentants du Peuple (ARP) a tenu, hier, jeudi 2 novembre 2023, une plénière dédiée à la proposition de loi de criminalisation de la normalisation.
Le sujet épineux, bien qu’il semble mettre tous les élus d’accord, a provoqué une réelle division au moment de son vote.
Le bureau de l’ARP, avait, en effet, décidé de fixer une première date de plénière prévue le 31 octobre 2023. Deux jours avant la date annoncée, le président de l’ARP, Brahim Bouderbala décide, de façon unilatérale, du report de la plénière.
Très critiquée, la décision de Brahim Bouderbala a été révisée et une deuxième date de plénière a été fixée au 2 novembre.
Au moment venu, les députés se sont scindés en deux clans. L’un voulant maintenir la plénière et l’autre appelant à son report soulignant la nécessité d’étudier davantage la proposition de loi. La députée Fatma Mseddi, avait estimé, dans une déclaration accordée, ce matin, à Shems FM, que le texte de loi, tel que proposé au vote est « dangereux ». Elle a déploré le fait que la proposition n’a pas fait l’objet de consultations et d’entretiens afin d’avoir les avis des experts, mais encore de la diplomatie tunisienne, à savoir le ministère des Affaires étrangères. Le texte, a précisé l’élue, est vague et peut être interprété de plusieurs façons.
Dans un brouhaha qui rappelle les travaux de l’ancienne ARP dissoute, la plénière a été levée vers 17h et n’a toujours pas repris.
M.B.Z