Foire aux vins d’automne 2024 : comprendre en neuf points

Partager


Etiquettes originales, vins accessibles au palais comme au portefeuille, cuvées légères et fruitées, choix plus étoffé de blancs et de bulles… Les grandes surfaces s’adaptent aux nouveaux modes de consommation et tentent de séduire, malgré des achats en décroissance sur l’année.

Un contexte de crise de la consommation

Aucun miracle à l’horizon pour les supermarchés ou les hypermarchés. Leurs foires aux vins s’ouvrent dans un contexte économique délicat, marqué par une baisse de la consommation qui s’accentue. Les bouteilles de rouge sont les principales victimes. Selon le Comité national des interprofessions des vins à appellation d’origine et à indication géographique (CNIV), leurs ventes dans les grandes surfaces sont passées de 5,1 millions à 3,5 millions d’hectolitres entre 2017 et 2023. Conséquence : le rayon réservé au vin a perdu en moyenne 1,3 mètre en 2023, l’équivalent de 16 références, selon Olivier Dauvers, spécialiste de la grande distribution.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Rouge, blanc, rosé… Le lent désamour des Français pour le vin

L’essoufflement se faisait déjà sentir avec la foire d’il y a un an. Une étude NielsenIQ, parue en décembre 2023, notait une diminution de 4,9 % du volume écoulé entre l’édition de 2023 et celle de 2022 et, pire, un recul de 8,4 % par rapport à l’excellent résultat des foires aux vins 2021. En valeur, néanmoins, la chute est moins forte, en raison de la hausse globale des prix. Le chiffre d’affaires total de l’édition 2023 n’a ainsi baissé que de 2,3 % par rapport à l’année précédente.

Une maîtrise de la hausse des prix

Depuis 2022, l’augmentation des coûts de fabrication de certains matériaux (verre, étiquettes ou bois pour les barriques) est répercutée sur le prix des bouteilles en magasin. Cette année, les enseignes de supermarchés rusent pour contenir cette inflation, notamment lors de cette foire aux vins, en choisissant davantage de cuvées à petit prix. Elles sont fortement mises en avant dans les catalogues.

E.Leclerc, l’enseigne leader des foires, s’enorgueillit de proposer une sélection de bouteilles au prix moyen de 11 euros cette année contre 11,75 euros l’an dernier. Et met l’accent sur la proportion de cuvées accessibles : parmi les 65 « Incroyables E.Leclerc », qui forment sa sélection phare, 45 sont à moins de 10 euros. Intermarché propose, de son côté, une offre allant de 2,15 euros à 890 euros, en insistant sur le fait que, sur 1 777 références proposées, 1 300 campent sous la barre des 15 euros, soit une part plus importante qu’en 2023.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Foires aux vins : 120 pépites dénichées par « Le Monde »

Lidl, dans la même démarche, évoque « un parti pris qui saura satisfaire le plus grand nombre lorsque l’on sait qu’un Français sur deux déclare avoir un budget de 6 à 10 euros par bouteille ». Cette enseigne propose en effet « 35 % des références en marques de distributeur (…) en réponse au contexte inflationniste ». Auchan met en avant 331 vins à moins de 5 euros et Casino 60 % de son offre à moins de 8 euros, avec un prix moyen de 9,55 euros. Le bio ne fait pas exception, Biocoop revendique ainsi 54 % de ses vins entre 5 et 10 euros.

Il vous reste 73.32% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



#Foire #aux #vins #dautomne #comprendre #neuf #points

Source link

Home

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut