Ce qu’il faut savoir sur l’arrestation de Marouen Mabrouk, ses affaires et la conciliation pnale
L’avocat de l’homme d’affaires Marouen Mabrouk, Lamjed Nagati a indiqué que l’arrestation de son client était toujours injustifiée. L’avocat a précisé que son client avait déposé une demande de conciliation pénale. Son client a été placé en garde à vue car il est accusé d’avoir géré des entreprises saisies par l’État et non en vertu de la loi de lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent.
S’exprimant mercredi 8 novembre 2023 durant « Émission Impossible » de Borhen Bssais sur IFM, Lamjed Nagati a indiqué que la saisie des biens de Marouen Mabrouk décidée en 2012 avait porté sur l’intégralité de ses avoirs à l’exception de sept entreprises. L’expertise menée par l’État, en ce temps-là, avait conclu que l’origine de ces sept entreprises en question était légitime et justifiée.
« L’État a refusé le résultat de l’expertise. Ceci nous a menés vers des litiges judiciaires. L’intégralité des jugements prononcés sont en faveur de Marouen Mabrouk. Près de 55 juges se sont prononcés à ce sujet… On avait décidé de lui restituer les sept entreprises y compris Orange… Nous avons pu appliquer ces jugements au niveau du registre de commerce, mais nous n’avons pas pu le faire au niveau de la Bourse de Tunis », a-t-il ajouté.
L’avocat a expliqué qu’une deuxième décision de saisie a été émise en 2017. Elle porte sur les mêmes sept entreprises. Marouen Mabrouk s’est opposé à la décision en 2019. Il a été convoqué, hier 8 novembre 2023, et a été arrêté pour avoir continué à gérer des entreprises. L’avocat a insisté sur le fait que son client gérait des entreprises dont il est le propriétaire. Il a expliqué que Marouen Mabrouk avait obtenu des jugements définitifs au sujet de trois entreprises.
« Il n’est pas en train de se remplir les poches… Il n’a reçu aucun millime, car il existe un conflit avec l’État… La situation d’hier est synonyme de désordre et d’abus. Nous n’en comprenons pas la raison… Nous avons déposé une demande de conciliation pénale… Une première décision avait été prise… Nous avancions sur la bonne voie… La commission de conciliation a nommé des experts… Nous avons déposé un recours gracieux visant le résultat de l’expertise… Il n’y a pas de 3.000 milliards… Il faut laisser ce qui tourne sur Facebook de côté », a-t-il déploré.
Lamjed Nagati a assuré que la demande de conciliation pénale déposée par son client ne portait pas sur 3.000 millions de dinars contrairement à ce qui a été relayé sur les réseaux sociaux. La somme demandée par la commission de conciliation est inférieure à 800 millions de dinars selon lui. Il a mis l’accent sur l’absurdité de la chose et a indiqué qu’aucun homme d’affaires tunisien ne possédait cent millions de dinars.
D’un autre côté, l’avocat a indiqué que son client ne représentait pas un danger et qu’il n’y avait pas lieu de le détenir. Il a, également, expliqué que tous les projets initiés par Marouen Mabrouk depuis 2011 étaient lucratifs. Lamjed Nagati a précisé que la demande de conciliation déposée par Marouen Mabrouk portait sur l’intégralité des affaires visant son client. Il a rappelé que le fonctionnement de la commission de conciliation pénale prenait fin, selon la loi, à la date du 11 novembre 2023.
Sofiene Ghoubantini