CRITIQUE – Le Musée Thomas Henry propose un parcours original sur les modes de prédictions à travers les siècles. Éclairant mais souvent sombre.
Envoyé spécial à Cherbourg
Une jeune femme enturbannée et vêtue de riches étoffes semble perdue dans ses pensées. Accroupie devant elle, une autre femme, d’apparence plus humble, les cheveux défaits et pieds nus, étudie les cartes d’un jeu de tarot devant lesquelles un petit crabe a été transpercé d’un clou. Signée Jean-Claude Bonnefond, cette toile de 1830, dans le goût orientaliste alors très à la mode à l’époque, a été choisie pour illustrer l’exposition «Prédictions, les artistes face à l’avenir», qui se tient jusqu’au 16 octobre au Musée Thomas Henry de Cherbourg-en-Cotentin. Organisée en partenariat avec le Monastère royal de Brou (Bourg-en-Bresse) et labellisée «exposition d’intérêt national» par le ministère de la Culture, ce parcours, qui regroupe plus de soixante-dix œuvres, remontant pour la plus ancienne à un vase grec du VIII siècle avant J.-C., s’est donné pour mission de revisiter les différents modes divinatoires recherchés par les hommes depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours…
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