Enterrée à de nombreuses reprises, la solution à deux Etats, palestinien et israélien, est revenue sur le devant de la scène. Une solution que les Etats-Unis brandissent, estimant que qu’il s’agit de la seule voie possible.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, a affirmé vendredi 3 novembre à Tel-Aviv que «le seul moyen d’assurer» la sécurité d’Israël était de créer un État palestinien. «La meilleure voie, peut-être même la seule, est celle de deux États pour deux peuples», a déclaré Antony Blinken.
«La meilleure voie, peut-être même la seule, est celle de deux États pour deux peuples», a déclaré le chef de la diplomatie américaine lors d’une conférence de presse. «C’est le seul moyen d’assurer une sécurité durable» à Israël et «la seule façon de garantir que les Palestiniens réalisent leurs aspirations légitimes à un État qui leur soit propre», a-t-il ajouté, alors que la guerre entre Israël et le Hamas est dans son 28e jour.
Si cette solution à deux États ne date pas d’hier, elle revient souvent sur le devant de la scène notamment lorsque la situation s’envenime entre Palestiniens et Israéliens. Elle n’a jamais été adoptée même si une résolution des Nations unies datant de 1974 (résolution 194) sur le « règlement pacifique de la question de la Palestine » appelle à « deux États, Israël et la Palestine… côte à côte à l’intérieur de frontières sûres et reconnues ».
La dernière résolution allant dans ce sens, en novembre 2013, prévoit que les frontières de l’État de Palestine seraient « fondées sur les frontières d’avant 1967 », comprenant donc la Cisjordanie, la bande de Gaza et Al Qods-Est avec la vieille ville, principal point d’achoppement de cette solution.
En proposant une solution à deux Etats, les Etats-Unis ne veulent-ils pas faire cesser le conflit sans « perdre la face » sachant pertinemment que les Palestiniens ne croient plus aux promesses américaines ni aux résolutions onusiennes ? Les Palestiniens ne sont pas disposés à céder la Cisjordanie, la bande de Gaza et Al Qods-Est. Donc si solution à deux Etats il y a, on voit mal comment Washington pourrait les convaincre de céder ces territoires sur lesquels Israël a toujours lorgné ?
Peu avant cette déclaration, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken avait affirmé avoir discuté avec Benjamin Netanyahou de la possibilité de «pauses humanitaires» dans le conflit entre Israël et le Hamas afin de protéger les civils palestiniens et d’augmenter la distribution de l’aide.
Selon l’armée israélienne, au moins 240 otages se trouvent toujours entre les mains du mouvement palestinien. Le premier ministre israélien a annoncé de son côté refuser «une trêve temporaire sans la libération des otages» enlevés le 7 octobre en Israël par le Hamas.