Le Parlement a entamé jeudi des débats autour d’un projet de loi qui considère comme un crime et punit d’une peine de prison, pouvant aller jusqu’à la perpétuité, toute normalisation avec Israël. C’est la première fois dans la région qu’un tel projet de loi est étudié, mais hier le vote a été suspendu, il doit reprendre ce vendredi.
Sauf qu’une grosse polémique a été observée à l’hémicycle où de nombreux députés affirment avoir été menacés pour laisser tomber ce projet de loi ou du moins le modifier.
D’ailleurs, d’après le président de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Brahim Bouderbala, le président de la République Kais Saied aurait montré son refus catégorique à cette loi dans sa version actuelle.
« La proposition de loi de criminalisation de la normalisation portera atteinte aux intérêts extérieurs de la Tunisie, nous a affirmés Kais Saied », a-t-il dit.
L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a tenu, jeudi, au Palais du Bardo, une séance plénière consacrée à l’examen du projet de loi criminalisant la normalisation avec l’entité sioniste.
A cette occasion, des députés ont estimé que l’adoption dudit projet de loi est à même de renforcer le soutien inconditionnel de la Tunisie au peuple palestinien dans sa guerre contre l’occupant sioniste.
Pour eux, l’approbation de ce projet de loi concrétise les dispositions de la Constitution de 2022 qui prévoit que la normalisation avec l’entité sioniste est une haute trahison.