Qui se souvient de Zgougou et de ses chansons hilarantes comme « Skafounatsa » ou « Cha Cha Chakchouka » ?
Zgougou fut l’une des stars incontestées dans un Tunis d’hier qui vivait dans une atmosphère cosmopolite et une joie bon enfant.
Zgougou était chanteur et humoriste. Issu de la communauté juive tunisienne, il était célébré pour ses chansons plutôt paillardes et ses sketches hilarants.
Rares sont aujourd’hui ceux qui se souviennent de lui… Et pourtant, il a eu ses heures de gloire sur les estrades d’une ville qui retrouvait sa joie de vivre après la terrible épreuve de la Deuxième guerre mondiale.
Zgougou n’était que son surnom et celui du personnage qu’il mettait en scène dans ses sketches. Son véritable nom était Imar Maghy et il s’est produit partout dans le Tunis de la fin des années quarante.
Fameux pour son répertoire caustique et ses chansons légères, il a laissé derrière lui des tubes mémorables qu’on fredonnait encore à la fin des années soixante.
Dans son répertoire, la fameuse « Skafounatsa » occupe une place à part. Ce néologisme basé sur les sabirs de l’époque évoquait quelque chose de pas possible – « mouch » normal dirait-on de nos jours! -, d’extraordinaire.
On peut aussi se souvenir de ses sketches comme « Zgougou usurier », « L’amant de madame Taita », « Kamouna » ou « Le dentiste ». Une de ses chansons a aussi connu la postérité. Il s’agit de « Cha cha cha chakhouka » qui parodiait une danse à la mode avec un humour bien de chez nous.
Ceux qui se souviennent de Zgougou se rappelleront peut-être de cet homme qui ressemblait à Fernandel comme deux gouttes d’eau et qui écumait le Tunis de l’époque.
Ce Fernandel de Tunis allait de tram en tram, de quartier en quartier et laissait dans son sillage rires et quolibets. Quant à Zgougou, il était l’idole du Tunis de l’époque, la star de toutes les communautés… Mais sa trace s’est perdue. Saurons-nous la retrouver ?