Alors qu’Israël a construit toute sa propagande autour d’une seule idée, déshumaniser Hamas, il a fallu un seul témoigne d’une otage libérée pour que tout s’écroule.
Yocheved Lifschitz, 85 ans, a raconté à la presse ses 17 jours de captivité dans le métro de Hamas, le vaste réseau de tunnels.
Lors d’une conférence de presse organisée, mardi 24 octobre, dans un hôpital de Tel Aviv, cette Israélienne est d’abord revenue sur son enlèvement le 7 octobre, dans le kibboutz Nir Oz.
« Ils m’ont kidnappée, j’ai été emmenée sur une moto, a-t-elle commencé, précisant que ses ravisseurs lui ont retiré sa montre et ses bijoux. J’étais allongée sur la moto, mon corps d’un côté et mes jambes de l’autre et les shabab (jeunes Palestiniens) m’ont battue en chemin, ils ne m’ont pas cassé les côtes mais m’ont fait très mal et j’ai eu du mal à respirer« .
Une fois arrivée dans les tunnels, l’otage libérée évoque une autre atmosphère et un traitement humain de la part des membres du Hamas.
« Ils se sont assurés que nous n’avions besoin de rien. Ils nous ont bien traités« , a indiqué l’ex-otage, affirmant que le Hamas était visiblement préparé à recevoir un grand nombre d’otages.
« Très courtois, ils faisaient attention au moindre détail, même à l’hygiène féminine, on nous donnait même du shampoing et on prenait en compte tous nos besoins« , a-t-elle encore témoigné, elle qui était en captivité avec une vingtaine d’autres otages.
Ces témoignages ne sont pas passés inaperçus en Israël où les autorités reconnaissent que ce passage médiatique a nettement nui à la propagande développée tout au long de cette guerre.
En effet, les médias de l’entité sioniste ont décrit la conférence de presse de cette ex-otage comme une « catastrophe pour Israël et un gain pour le Hamas ».
Ils ont critiqué la décision de tenir la conférence de presse, soulignant que les médias internationaux avaient relayé ses déclarations sur le traitement favorable de la part des membres du Hamas.
D’ailleurs, l’autorité de diffusion publique de l’occupant a rapporté que les experts en relations publiques israéliens ont qualifié la décision de mettre Levishtiz devant les caméras « d’erreur », notant que les médias internationaux parlent désormais de « l’humanisme du Hamas dans le traitement des otages ».