Samedi 25 novembre 2017, la cathédrale de Tunis a accueilli un concert d’orgue pour lequel avait été invité l’organiste de la Sagrada Familia de Barcelone. Un moment historique resté dans toutes les mémoires.
Dans l’histoire récente de la cathédrale de Tunis, la date du 25 novembre 2017 est à marquer d’une pierre blanche. Ce jour-là, après des décennies de silence, l’orgue de la cathédrale avait repris du service lors d’une soirée mémorable. Quasiment un siècle plus tard, l’orgue renaissait sous les doigts de l’Espagnol Juan de la Rubia.
C’est en effet en 1923 que la cathédrale de Tunis s’est dotée d’un orgue. Ouvrage magnifique, cet instrument musical est venu compléter maints travaux qui avaient peu à peu donné à cette cathédrale son allure actuelle.
Une décennie plus tôt, les cloches avaient en effet rejoint leur place dans les tours en béton de l’édifice. Cinq cloches dont l’ensemble pesait plus de sept tonnes étaient ainsi consacrées en mars 1910.
C’est un certain Rigo qui sera de longues années l’organiste de la cathédrale. Durant une trentaine d’années, Rigo composera et interprétera hymnes et chants du haut de la mezzanine où se trouve l’orgue massif.
Et c’est probablement vers lui, disparu en mai 1952, que sont allées les pensées de beaucoup de présents ce fameux samedi 25 novembre lorsqu’à 19h30 retentit le son de l’orgue centenaire.
C’est à cette date que s’est tenu un concert d’orgue en la cathédrale de Tunis pour saluer comme il se devait la restauration de cet instrument muet depuis de longues années.
Et c’est l’Espagnol Juan de la Rubia, l’organiste de la cathédrale de la Sagrada Familia de Barcelone qui était à la manœuvre pour faire renaître l’orgue de Tunis à la musique sacrée.
Car cet orgue de la cathédrale est un joyau rare puisqu’il s’agit de l’unique instrument de ce genre et de cette taille en Tunisie.
Invité par l’ambassade d’Espagne et l’Institut Cervantès, Juan de la Rubia avait alors proposé un programme des plus riches, avec notamment des compositions de Bach, pour une soirée qui reste mémorable. L’orgue de marque Mutin-Cavaillé-Coll était de retour entre musique et ferveur.